Saviez-vous qu’en situation de stress, l’enfant et l’adolescent n’ont PAS – ou difficilement  -accès à leur cortex préfrontal? Or, ils ont besoin de cette partie du cerveau impliqués dans les apprentissages, ainsi que pour être attentifs et concentrés, respecter les consignes, gérer leur impulsivité, tempérer leurs émotions, etc.

Par moment, même l’adulte se déconnecte de son cortex préfrontal lorsque le niveau de stress ressenti est trop grand. Cela nous amène à perdre patience, lever le ton, menacer, sévir, déborder sur les enfants ou le conjoint, laisser-aller des situations qui nécessitent une intervention, avoir juste envie de quitter la maison pour s’enfuir dans un lieu calme, etc.

Toutes sortes de difficultés s’observent lorsqu’un individu vit du stress :

• ? Difficultés à l’effort et à la persévérance
• ? Découragement plus rapide
• ? Difficulté d’attention et de concentration
• ? Plus d’erreurs d’inattention
• ? Plus de débordements émotionnels (crises, conflits, etc.)
• ? Procrastination
• ? Sabotage (travailler plus vite que bien)
• ? Difficultés de sommeil
• ? Maux de cœur, de ventre, de tête
• ? Etc.

En septembre, l’important ne sera pas de miser sur les apprentissages. En septembre, l’important, ce sera le lien, le sentiment de sécurité, le sentiment de confiance.

Voici 10 stratégies pour diminuer le niveau de stress des jeunes :

• 1️⃣ Passer un moment de qualité avec son enfant tous les jours. Cela sécurise l’enfant, l’apaise et l’aide à développer ses ressources.
• 2️⃣ Créer des occasions de partages où l’on tente de mettre des mots sur les émotions, les peurs et les inquiétudes vécues depuis le début de la pandémie. Être à l’écoute, sans jugement.
• 3️⃣Instaurer un climat de calme et de sécurité dans la maison.
• 4️⃣ Diminuer le temps d’exposition aux écrans de loisirs (jeux vidéo, médias sociaux, clavardage, applications sur la tablette, etc.).
• 5️⃣Utiliser des livres pour discuter d’enjeux avec son enfant et tenter de trouver des solutions (« Que penses-tu de …? », « Que ferais-tu si tu étais à sa place ? », « Pourquoi crois-tu qu’il était en colère? » …)
• 6️⃣Prendre soin de nous, comme adulte, pour limiter notre propre niveau de stress. Nos enfants sont une éponge à émotion.
• 7️⃣ Miser sur les efforts et non sur les résultats. Dans les réalisations quotidiennes comme dans la vie scolaire.
• 8️⃣Valoriser les efforts et les progrès, même les plus petits.
• 9️⃣Se fixer des objectifs et des attentes réalistes.
• ?Être indulgent, envers les jeunes et envers nous-mêmes.

Prendre soin de la vie affective des jeunes est assurément ce qui les aidera le plus à se préparer pour la rentrée scolaire.

Texte par Caroline Quarré, intervenante psychosociale (B.Sc.), conférencière et propriétaire de Service psychosocial Pas-à-Pas

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