30 septembre 2025 | Jalousie dans la fratrie, prendre soin de votre bien-être de l’adulte et surmonter les défis de couple


Bon mardi,
Cette semaine, je vous partage des outils pour gérer la jalousie dans la fratrie, prendre soin de votre bien-être de l’adulte et surmonter les défis de couple. Ayant célébré mon 9e anniversaire de mariage la semaine dernière, la thématique du couple m’a inspirée!
Voici mes 3 ressources gratuites, mes 2 réflexions de la semaine et ma suggestion inspirante du moment. N’hésitez pas à repartager ce courriel dans votre réseau.
Bonne lecture et bonne semaine!
3 RESSOURCES GRATUITES
#1 Mon outil « Publier sans conséquence » (.PDF)
#2 Ma vidéo « Pourquoi tu ne me donnes jamais de compliment à moi? » (2 min.)
Donner un compliment à une personne n’enlève rien à une autre. Mais ça, c’est parfois plus difficile à comprendre pour les enfants. Ça peut même créer un peu de jalousie dans la fratrie. Je vous explique la technique d’impact que j’ai inventée pour aider mes filles à le comprendre. Deux ans plus tard, on utilise encore l’analogie et ça fonctionne super bien! N’hésitez pas à partager cette technique avec vos proches et à m’écrire sous la vidéo ce que vous en pensez.
#3 Mon passage au Balado Grandir Ensemble : « L’importance de prendre soin de soi comme parent » (41 min.)
Ici, je ne vous invite pas à sortir au spa ou au resto. Je vous parle de la vraie vie, du quotidien d’un parent débordé et fatigué entre son travail, sa famille et les multiples tâches à accomplir. Appuyée sur mon expérience clinique et sur propre vie de mère, je propose des actions concrètes qui font une réelle différence sur le bien-être des parents. Je vous explique par où commencer dans ce balado animé par la merveilleuse Alexandra, maman de 4 enfants.
2 RÉFLEXIONS DE LA SEMAINE
#1 – Les couples se trompent en pensant que le problème est le partage des tâches quotidiennes.
Cette semaine, mon mari et moi avons eu une discussion. Plusieurs couples qui nous entourent traversent des défis, ce qui est tout à fait normal. Parmi ces défis, le partage des tâches quotidiennes arrive presque toujours en tête de liste des raisons de disputes et de tensions.
En pratique clinique aussi, ce « problème » m’est souvent nommé comme étant la chose à résoudre pour améliorer le quotidien. Pourtant, bien que le partage des tâches puisse effectivement créer des frictions, il est très rarement le cœur du problème. Ce n’est qu’un symptôme. Le problème que les gens identifient au départ n’est presque jamais le vrai problème : il est l’expression, la manifestation, de quelque chose de plus profond.
Derrière la question du partage des tâches se cachent souvent des besoins non répondus qui, eux, génèrent la tension : besoin d’être reconnu et vu dans les efforts du quotidien, besoin de poser des limites et de sentir qu’elles sont respectées, besoin de soutien, d’entraide, de validation…
Voilà pourquoi séparer les tâches en deux parties égales, faire des listes ou compter qui en fait le plus ne règle rien. Ces stratégies s’attaquent au symptôme, pas à la cause. Et même lorsque ces méthodes sont mises en place, les partenaires n’apprennent pas nécessairement à exprimer leurs besoins. Chacun reste convaincu qu’il se sentira mieux si l’autre fait mieux. Or, c’est faux.
Le changement commence toujours de l’intérieur, par la reconnaissance de ses propres besoins. Une fois ces besoins identifiés, les stratégies pour y répondre deviennent plus alignées et efficaces. Car un partenaire peut faire toutes les tâches de la maison sans jamais vous faire sentir reconnu. Et vous pouvez cocher toutes les cases de votre liste sans jamais nourrir la gratitude et la reconnaissance de l’autre.
Dans un couple, ce ne sont pas les tâches qui usent la relation, mais le silence autour des besoins qui s’y cachent.
#2 – Dans la vie comme dans la course, nous avons besoin d’un pacer.
Vous savez peut-être que je fais de la course en montagne? Depuis trois ans, ce sport est devenu une véritable passion. J’aime courir et aussi m’inspirer de ceux et celles qui pratiquent ce sport. Ma plus longue distance à ce jour est un 42 km à Charlevoix en 2024 (UTHC). L’an prochain, je vise un 50 km et, dans quelques années, un 125 km.
Sur ces longues distances – 100 ou 125 km – les coureurs ont droit à un pacer. Dans le jargon, c’est un coureur expérimenté qui t’accompagne sur une portion de ta course. Son rôle est de t’aider à garder le rythme, à trouver des stratégies quand la fatigue brouille ta vision. Il t’offre son soutien physique et mental. Il est allié précieux qui t’aide à franchir la ligne d’arrivée.
Dans la course de longue distance, comme dans la vie quotidienne, nous avons tous besoin d’un pacer. Moi aussi, j’ai besoin d’un pacer.
Mes véritables objectifs de vie sont des « courses de longues distances » : ma famille, mon couple, mes projets professionnels, ma passion pour la course. Tous ces projets nécessitent un plan (à réviser régulièrement), des efforts constants, de nouvelles habiletés à développer, de la persévérance et beaucoup de soutien. Ce soutien, c’est le pacer. Nous pouvons en avoir un, ou même plusieurs : un conjoint, une amie, un frère ou une soeur, etc.
Moi, mon pacer, c’est mon mari. Il croit en mes rêves et m’aide à les réaliser. Il avance à mes côtés, dans mes bons comme dans mes moins bons jours. Il m’encourage à surmonter les obstacles et à accepter les inconforts inévitables du chemin. Il ne cherche pas à me détourner de la route lorsqu’elle est difficile, il m’aide plutôt à la parcourir.
En fin de semaine, je participais à une formation d’orientation en forêt avec carte et boussole. La survie en nature est une passion que j’ai développée il y a quatre ans et que j’explore habituellement avec mon beau-frère, un ex-militaire qui m’enseigne ses techniques. Cette fois, j’ai voulu vivre l’expérience avec mon mari. J’avais envie qu’il soit près de moi, qu’on soit ensemble, pendant que je développe des compétences qui nourrissent mes rêves. Je n’ai pas besoin qu’il réalise tous mes rêves avec moi, mais j’ai besoin qu’il fasse partie du chemin. En me laissant voir dans tout ce que je suis, je lui permets d’être – à travers le temps – le pacer dont j’ai besoin. Comme on le fait dans une course de longue distance.
Que ce soit un conjoint, une conjointe, un frère, une sœur, un ami ou une collègue, je vous souhaite d’avoir, vous aussi, une personne dans votre vie qui joue ce rôle de pacer. Et surtout, je vous souhaite de vous offrir la liberté de vous laisser voir pleinement, dans tout ce que vous êtes.
1 SUGGESTION INSPIRANTE
Cette semaine, je vous invite à réécouter la chronique « Comment cesser de ruminer en pleine nuit? Les trucs et astuces de Sonia Lupien » diffusée à Radio-Canada.
Chaque semaine, Dre Sonia Lupien anime un segment radio à l’émission Pénélope, l’émission animée par Pénélope McQuade. Elle démystifie la science, le cerveau, les comportements, le stress, etc. Surtout, elle fournit des conseils pratiques et reconnus par la science. Dre Lupien est neuroscientifique, professeure titulaire à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et directrice du Centre d’études sur le stress humain. Elle est une vulgarisatrice scientifique hors pair. Ses chroniques sont de vrais petits bijoux.
BASES
Cette semaine, je vous invite à découvrir le livre que j’ai publié en 2019. Et oui! Je suis l’autrice du livre L’enfant stressé : soutenir tous ensemble l’enfant de 5 à 12 ans à l’école comme à la maison. Mon livre est disponible en librairie, en bibliothèque et sur mon site web.
Intervenante psychosociale (B.Sc.), autrice et formatrice
Propriétaire de la clinique Service psychosocial Pas-à-Pas
Texte par Caroline Quarré, intervenante psychosociale (B.Sc.), conférencière et propriétaire de Service psychosocial Pas-à-Pas
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